Un lieu d'inspiration, un lieu de travail pour les artistes mais un peu décevant pour les visiteurs de la maison de Maria Casarès : la visite n'est pas très didactique, on apprend finalement peu du rapport de l'artiste avec la maison. Le tout est un peu pompeux voire prétentieux mais c'est plus par volonté de lien avec l'art théâtral des passionnés...que par prétention. Reste que le visiteur peut être mal à l'aise devant la scénographie de l'ensemble. Les œuvres du plasticien hébergées dans les pièces sont certes intéressantes et en rapport avec l'ex habitante des lieux mais cela a du mal à cacher le manque de meubles et d'âme des intérieurs qui semblent avoir été dépouillés de toute vie. Seule la bibliothèque semble avoir gardé quelques traces de la tragédienne. Nous aurions aimé entendre un peu plus la vraie voix de Maria dans les pièces et au cours des tribulations. Des légendes sous les photos...ou un support les présentant. Une belle idée que le parcours épistolaire et musical dans le jardin. Gageons que la restauration saura gommer ces erreurs de jeunesse plus liées aux enthousiasmes qu'à une propension trop marquée à la théâtralité sonnant aujourd'hui bien faux.